Le Chevalier et la Damoiselle

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Ballet en 2 actes

Première : le 2 juillet 1941 à l’Opéra de Paris

Musique : Philippe Gaubert

Argument (ou livret) : Serge Lifar

Décors et costumes : Adolphe Mouron, dit Cassandre

Direction musicale : Louis Fourestier

Dernière représentation par le Ballet de l’Opéra de Paris, 1957

Entrée au répertoire de l’École de Danse en 1996

Dernière représentation, Spectacle de l’École de Danse, 11.4.1997

Principaux interprètes : Distribution à la création

Micheline Bardin (un Berger - rôle travesti), Yvette Chauviré (une noble Dame), Marianne Ivanoff (une Bergère),  Marie-Louise Didion, Paulette Dynalix, Henriette Grellier, Geneviève Kergrist (quatre Biches), Serge Lifar (le Chevalier), Paul Goubé, Serge Peretti, Roger Ritz (trois Damoiseaux), Solange Schwarz (la Damoiselle)

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« Le Chevalier et la Damoiselle est le fruit d’un long travail de préparation. Tout d’abord, avant d’aborder la réalisation chorégraphique, j’ai étudié dessins et descriptions d’époque, afin de reconstituer la plastique des tournois.  A la Bibliothèque Nationale, j’ai découvert deux danses et me suis empressé de les introduire dans mon ballet : le robardel et le chapelet, tels qu’ils figuraient au tournoi de Chauvency, en 1285. Le robardel (« petit voleur ») est un précurseur des pastorales du XVIIIe siècle. Il met en scène un pastoureau qui vole un baiser à une jeune bergère. Moins précieuse qu’elle ne le sera plus tard, cette scène est d’une galanterie toute spontanée, villageoise, sans fadeur. Ce ne sont pas encore les « pas de bourrée » et les pignets maniérés, mais des sautillements, des ru de vache, des ruades, des pied croisé d’un effet plus primitif. […] Un trait caractéristique du Chevalier – et qui, depuis, a marqué toutes mes œuvres – c’est l’important accordée aux mains. Le seul reproche qu’on puisse faire légitimement au vocabulaire académique, c’est la pauvreté d’expression, la monotonie des ports de bras et des positions de la main. Il existe cinq positions des bras et une seule de la main, fort belle d’ailleurs, puisqu’elle semble s’inspirer du Saint Jean-Baptiste de Léonard de Vinci, mais insuffisante. Dans Le Chevalier et la Damoiselle, […] les mains des danseurs jouent un rôle essentiel et deviennent le vrai support du « leit-motiv » plastique. »

Serge Lifar, Le livre de la danse, Les Editions du Journal Musical Français, Paris, 1954, p. 174-175