Istar

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Poème dansé en 1 acte

Première : le 31 décembre 1941 à l’Opéra de Paris

Musique : Vincent d’Indy

Décors et costumes : Léon Bakst

Direction musicale : Louis Fourestier

Principaux interprètes : Yvette Chauviré (Istar), Serge Lifar (le Fils de la Vie)

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« Un solo ininterrompu d’un quart d’heure, extrêmement difficile, a définitivement consacré Yvette Chauviré. »

Dictionnaire du ballet moderne, Fernand Hazan, Paris, 1957

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A l’origine variations symphoniques opus 42, créées à Bruxelles le 10 janvier 1897, à l'occasion de l'inauguration de la « Société des Concerts Ysaÿe » sous la direction d'Eugène Ysaÿe, dédicataire de l'œuvre. Argument de Léon Bakst. Musique de Vincent d’Indy. Chorégraphie d’Yvan Clustine. Décor et costumes de Georges Desvallières.

Création au Théâtre du Châtelet, 22.4.1912, par la Compagnie de Natalia Trouhanova. Orchestre Lamoureux dirigé par le Compositeur.

Nouvelle version, chorégraphie de Léo Staats. Décor et costumes de Léon Bakst. Création Palais Garnier, 10. 7. 1924. Direction musicale Philippe Gaubert.

Dernière représentation par le Ballet de l’Opéra de Paris, Hommage à Yvette Chauviré, Palais Garnier, 10. 2. 1998

 

« Un beau jour de 1941, une période pendant laquelle je n'avais pas grand-chose d'intéressant à danser à l'Opéra, je vois affiché au tableau de service: Istar, répétition au foyer de la danse, Serge Lifar et Yvette Chauviré. Aussi surprise qu'excitée, à peine rentrée chez moi, je me précipite sur un dictionnaire pour voir qui était Istar. [...] Je me suis également renseignée sur la partition de Vincent d'Indy, puisque le ballet avait été créé à l'Opéra par Ida Rubinstein en 1924, dans une chorégraphie de Léo Staats et des décors de Bakst. Naturellement, Lifar allait créer une nouvelle chorégraphie, mais dans les décors originaux. [...] 

Il y avait sept variations, une par porte, et je n'avais pas l'habitude d'enchaîner ainsi, mais avec l'entraînement acquis chez Kniassef, j'y parvenais. Et puis un jour, il a déclaré: « Bon, maintenant, vous allez tout faire depuis le début. Vous allez crever, mais il faut le faire ». Epuisant, en effet, mais quel enchantement ! Et aussi quelle satisfaction de constater que tout mon travail personnel et parallèle à celui de l'Opéra portait ses fruits, que j'avais acquis une résistance qui ne m'était pas vraiment naturelle au début. [...] Le ballet a eu un très grand succès. C'était une double révélation, celle de la chorégraphie de Lifar, puissante, hardie, et celle de mes propres possibilités que personne ne connaissait encore vraiment, même si la presse et un certain nombre d'habitués s'étonnaient qu'on ne me fasse davantage confiance. J'avais un plaisir immense à danser cette chorégraphie, très forte, très dessinée dans l'espace. Et puis, Lifar lui-même dansait le Fils de la Vie et c'était très flatteur pour moi. Il était extrêmement beau à regarder et sa grande gentillesse m'avait vraiment mise à l'aise. »

Yvette Chauviré, Autobiographie, Editions Le Quai, Strasbourg, 1997, pp. 43-45