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Ballet burlesque en 1 acte d’après des contes populaires russes
Première : le 21 mai 1929 au Théâtre Sarah-Bernhardt
Musique : Igor Stravinsky
Argument (ou livret) : Igor Stravinsky
Décors : Michel Larionov
Costumes : Michel Larionov
Direction musicale : Roger Desormière
Principaux interprètes : Louis Agustino et Nicolas Efimoff (le Coq), Bernardo Agustino et Boris Lissanevitch (le Bouc), Adolphe Hierlinger et Jean Hoyer (le Chat), Léon Woizikovsky (le Renard)
Chanteurs : Grégoire Raissoff, Michel Tkhorjewsky, Eugène Maltzeff, Jan Nedra
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C’est avec la création de ce ballet, mais encore au sein des Ballets russes, que Serge Lifar fit ses débuts en tant que chorégraphe.
Prenant la forme d’un spectacle forain, ce ballet met en scène la cour d’une isba, un coq sur un perchoir et de véritables acrobates.
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[...] Je me mis au travail, tout seul, dans un studio de la salle Pleyel. Au bout de quelques répétitions, j'avais terminé les premières esquisses de la danse du Coq et du Renard. Quand Diaghilev vint à la salle Pleyel, il approuva mes esquisses quoique sans grand enthousiasme. Le lendemain, il revint et suivit mon travail avec beaucoup d'attention, puis me déclara que je serais « jugé » sous peu. Je me trouvai tout à coup dans un monde absolument nouveau, fait de sentiments, de pensées, inconnus jusque-là. J'étais possédé par une sorte de délire perpétuel et j'avais peur de mourir avant d'avoir terminé Renard. Mon idée était de mêler des acrobates aux danseurs : dédoublant ainsi les rôles, je donnais un accent neuf aux danseurs.
Le jour du « jugement » j'allai au studio, sans aucun espoir de réussite. Mes « juges » étaient Diaghilev, Michel Larionov, le décorateur du ballet, et Boris Kochno. La répétition se déroula dans un silence glacial. Accompagné du piano, j'esquissai les variation du Coq et du Renard. Pas un mouvement, pas un mot.
Lors d'une pause, je me trouvai près du vestiaire et j'entendis Diaghilev répondre à un détracteur d'une voix forte : « Depuis Le Sacre du Printemps... absolument formidable... ».
J'avais retrouvé toutes mes forces pour la suite du ballet.
Dans le taxi qui nous ramenait, Diaghilev déclara: : - je t'inscris sur l'affiche, je te donne nos meilleurs artistes et je t'accorde une pleine liberté d'action. Les esquisses que tu as faites sont magnifiques et fort importantes. Tu te rallies au cubisme dans la danse. [...]
Serge Lifar, Ma vie, Ed. René Julliard, Paris, 1965, p. 91