Dramma per musica

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Ballet en 1 acte avec chœurs  

Première : le 2 mai 1946 à Monte-Carlo par le Nouveau Ballet de Monte-Carlo

Musique : Jean-Sébastien Bach

Argument (ou livret) : François Michel

Décors et costumes : Marolois et Cassandre

Direction musicale : Grunberg

Principaux interprètes : Edmond Audran (le Messager), Yvette Chauviré (la Dame), Alexandre Kalioujny, Boris Traïline

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 « Il s’agit de la première œuvre importante réalisée par Serge Lifar en dehors de l’Opéra de Paris. »

Dictionnaire du ballet moderne, Fernand Hazan, Paris, 1957

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« Au moment de composer cette œuvre sur la plus sublime des musiques – une cantate profane de Bach, - j’ai éprouvé une émotion qui confinait au mysticisme. Aucun musicien n’a poussé plus loin que lui la virtuosité architecturale qui rend son art tellement proche de la plus haute science chorégraphique. Pour moi, je ne conçois point qu’on puisse vivre sans Bach : j’ai toujours trouvé dans la prétendue abstraction de sa forme la plus grande richesse d’émotion et de sentiment. Et j’y ai toujours découvert une étroite parenté avec la danse. En effet, dans tout ce qu’il compose – dans toutes ses cathédrales gothiques que vainement on s’escrime à reconstruire – Bach se souvient des deux grandes sources de la musique : l’Eglise et le peuple, c’est-à-dire le chant grave de l’orgue et de la danse. Organiste, sa pensée est à plusieurs claviers, à plusieurs plans ; comme un ballet.

Une partition de Bach ? Des notes qui dansent, non pas au hasard de la plume, mais selon une chorégraphie parfaitement, sciemment, rigoureusement organisée. Des notes qui dansent entre les portées et qui chantent à l’oreille, toujours avec le même souci de rigoureuse exactitude géométrique. Il suffit donc de les entendre et de lire entre les portées pour éprouver spontanément le besoin de traduire ce qu’elles inscrivent, de plaquer dans l’espace les accords qu’elles découpent sur les claviers.

Bach et la Danse : un retour aux sources ! »

Serge Lifar, Le livre de la danse, Les Editions du Journal Musical Français, Paris, 1954, p. 206