Sylvia

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Ballet en 3 actes et 4 tableaux

Première : le 5 février 1941 à l’Opéra de Paris

Musique : Léo Delibes

Argument (ou livret) : Jules Barbier, Mérante et Jacques de Reinach

Décors et costumes : Maurice Brianchon

Direction musicale : Louis Fourestier

Principaux interprètes : Simone Binois et Lopez (deux Esclaves), Marie-Louise Didion (une Naïade), Nicolas Efimoff (l’Amour), Paul Goubé (Orion), Marianne Ivanoff (le petit Berger), Geneviève Kergrist (Diane), Serge Lifar (Aminta), Suzanne Lorcia (Sylvia)

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« Sylvia la calamiteuse… Lors de la création du ballet à Paris, en 1876, Rita Sangalli, la première interprète du rôle de la Nymphe de Diane, se faisait une entorse au genou en dansant les fameux pizzicatti ; un peu plus tard, en Russie, elle valut à Serge de Diaghilev d’être mis en demeure de démissionner des Théâtre Impériaux où il était assistant artistique ; enfin, une reprise de Sylvia a précédé de peu la grande explosion de la Révolution russe…

Je résolus, en 1940, de présenter une version nouvelle du ballet. De quelle façon pouvais-je la concevoir ? En dépouillant Sylvia – musique et livret – de tout ce qui datait trop, en substituant au interminables « pantomimes » de vraies scènes de danse, en imposant le style « néo-classique » et en conférant au corps de ballet une importance plus grande que dans aucune autre de mes œuvres.

La composition de Sylvia a déterminé, me semble-t-il, un nouveau tournant dans mon activité et mes procédés de choréauteur. Elle m’a amené à ce que j’appelle la « création symphonique », fondée sur des contrepoints plastiques multiples (un des éléments fondamentaux de Suite en Blanc, créée trois ans plus tard). Elle m’a permis de prendre définitivement en main le corps de ballet, divisé en de nombreuses « guirlandes » qui circulent sur la scène, s’enchevêtrent et se séparent, décor vivant et personnage unique, global, massif, adjoint aux solistes que, tout à tour, il absorbe ou met en valeur. »

Serge Lifar, Le livre de la danse, Les Editions du Journal Musical Français, Paris, 1954, p. 173