
Chaque fois que Lifar danse, je vois du sang ; ses genoux sont blessés, sa bouche est une blessure, ses veines s’ouvrent. Il ruisselle littéralement, non pas du sang rouge que la foule et les familles cachent vite avec des linges, mais de ce sang de l’âme dont la perte nous épuise et qui est une sueur d’amour… Lorsque à ce privilège surnaturel comme les stigmates s’ajoutent les grâces de la jeunesse, alors la danse au lieu d’être un art assez ridicule retrouve son caractère sublime et religieux…